De cette jeune artiste d’ascendance franco-américaine installée entre Paris et Rouen, on pourrait dire que sa palette chromatique choisie est mouvante, libre et ouverte sur les possibles. Avec « Last call », premier jet de 3 titres commencés à l’adolescence qui lorgne vers le groove laidback des Soulquarians (J Dilla, D’Angelo, Erykah Badu, The Roots…), Violet Indigo prépare le terrain d’une carrière qui promet déjà bien autre chose… Elle n’ira pas là où on l’attend, c’est certain ; l’electro pure, le hip-hop, ou le frénétisme de l’hyperpop ne lui font pas peur. Habituée des mixes tonitruants aussi bien que des habillages jazz, elle s’empare seule en scène du micro en maîtresse de cérémonies où les beats s’alimentent d’expériences de vie et d’amour… Violet Indigo pose ses questionnements poétiques, réalise ses hybridations esthétiques à spectre large ; en découle une fusion colorimétrique saturée d’ultra-violets généreux, dans une ferveur propre à la Black Music comme cri de célébration de vie.